Il s'inspire de la pétition « Pour un accès responsable à la nature en période de confinement », lancée par l'accompagnateur en montagne Billy Fernandez et la médecin généraliste Solène Petitdemange, et signée par plus de 155 000 citoyens, dont de nombreux sportifs, alpinistes, apnéistes, médecins et psychiatres, comme Christophe André.
Nous proposons qu'en période de confinement, c'est-à-dire dans le cadre du régime juridique prévu à l'article L. 3131-15 du code de la santé publique, soit ménagée la possibilité encadrée de pratiquer des activités de pleine nature.
Les dernières semaines ont donné lieu à des situations profondément absurdes : des drones, des hélicoptères et des motocross ont été déployés ; des citoyens ont été verbalisés en montagne parce qu'ils se promenaient à 2 kilomètres de chez eux au lieu d'1, alors que ces pratiques ne comportent aucun risque sanitaire, et que dans le même temps, chacun est bien sûr autorisé à faire ses courses.
L'interdiction, en la matière, n'a pas de justification sanitaire. C'est même l'inverse, car toutes les études scientifiques montrent que le contact avec la nature est bon pour la santé, et réduit le stress et l'anxiété. Dans le contexte du confinement, on sait qu'il y a un problème d'augmentation des violences et des addictions. Reconnaître la possibilité de pratiquer des activités de pleine nature de façon très encadrée est important.
Monsieur le ministre, j'ai entendu l'une de vos réponses au Sénat : le propos ici n'est pas d'autoriser de vastes déplacements ou le tourisme : il s'agit de dire aux habitants d'un village de campagne qu'ils peuvent se rendre dans la forêt d'à côté, à ceux d'un village de montagne qu'ils peuvent aller dans la montagne à proximité.