Au préalable, je note que quoiqu'elle ne l'ait pas soutenu, Mme Le Pen avait déposé un amendement défendant la liberté de culte, alors qu'elle n'en a déposé aucun concernant des mesures sociales ou la gratuité des masques – mais chacun ses priorités.
Je m'exprimerai moi aussi contre les amendements, et cela pour plusieurs raisons.
D'abord, ce qu'a dit mon collègue Millienne est vrai : même s'ils ne sont pas directement responsables – quoiqu'à l'époque, beaucoup d'organisateurs annulaient des réunions par précaution – , on ne peut pas ne pas se souvenir que la réunion de l'église évangélique à Mulhouse a eu des conséquences très lourdes sur la chaîne de contamination dans la région Grand Est.
Ensuite, je suis d'accord avec M. le ministre : comment pouvez-vous imaginer un seul instant, chers collègues, que l'on interdise tous les rassemblements dans des espaces confinés, sauf pour l'exercice des cultes ?
Je ferai une remarque. Comme vous le savez, nous sommes en plein ramadan. Or aujourd'hui, en Seine-Saint-Denis, aucune voix ne s'élève parmi les personnes de confession musulmane pour réclamer la réouverture des lieux de culte pour les cérémonies. Elles ont très bien compris ce qu'il en était – alors qu'à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, au contraire, certains avaient cru bon, il y a quelque temps, de se réunir dans l'église.