L'argumentation de M. Brindeau était très claire. Pourquoi rouvrons-nous les transports en commun ? Pour relancer l'économie. Arrêtons de nous raconter des histoires ! Toutes les précautions nécessaires seront prises. Ces dernières semaines, toutes les banches professionnelles, à commencer par le secteur du bâtiment et des travaux publics, ont travaillé d'arrache-pied pour s'adapter à cette crise. La rédaction de l'amendement en témoigne : vous ne nous prendrez jamais en défaut pour ce qui concerne le respect des règles de sécurité sanitaire. Vous le savez fort bien !
Votre refus d'autoriser une expérimentation dont l'évaluation permettrait d'améliorer les conditions du déconfinement est incompréhensible. Vous ne pouvez pas balayer d'un revers de la main la problématique du secteur de la restauration et de l'hôtellerie. Si la distanciation sociale peut être difficile à respecter dans un restaurant parisien qui sert 1 000 couverts au déjeuner, il n'en va pas de même dans nombre de petits restaurants de campagne ou de bars qui accueillent une poignée de clients. Appliquer indifféremment une telle décision à tous les professionnels du pays et refuser de sortir du cadre, comme nous y enjoint Mme Guévenoux, n'a pas de sens. Il est aberrant de refuser ainsi de tenir compte de la réalité du terrain. La réouverture des écoles en limitant à dix ou quinze le nombre d'élèves par classe prouve que l'on est capable de s'adapter.
Faites confiance aux professionnels de la restauration et de l'hôtellerie. Vous ne pouvez pas leur demander de passer leur chemin comme si de rien n'était.