Monsieur le ministre, notre collègue a entièrement raison : s'agissant des territoires insulaires, les choses doivent être dites clairement. Je comprends l'impératif de protection de la santé et les mesures qu'il entraîne, il n'y a aucun débat à avoir. Cependant, l'application de ces mesures signifie pour les îles, que ce soit les départements d'outre-mer – DOM – ou la Corse, que personne ne pourra entrer et qu'il n'y aura pas de tourisme cet été. Ce choix sanitaire doit également être assumé économiquement : nous savons pertinemment que ces territoires vont vivre une année blanche, sans activité économique, puisque celle-ci est souvent fondée sur le tourisme. Il faut donc que le Gouvernement soit clair : priorité à la sécurité sanitaire des insulaires, oui, mais s'il existe un plan spécifique d'aide à ces territoires. Sans cela, les choses ne fonctionneront pas.
Un autre problème se pose : que doivent faire tous les Ultramarins qui sont actuellement en métropole et doivent rentrer chez eux, comme les étudiants ? Leur situation ne répond pas à un impératif, ni familial ni professionnel. Ont-ils le droit de rentrer ? S'ils sont obligés de rester en métropole, il faut assumer cette décision, car ils n'ont pas nécessairement les moyens de rester.
Toutes ces questions sont fondamentales, il faut maintenant leur apporter des réponses précises.