Je peux comprendre que le sujet soit compliqué à traiter, mais, monsieur le ministre, on attend une autre réponse qu'un simple « défavorable » lâché en plein pianotage sur votre téléphone portable ! Et ce n'est pas moi qui attends cette réponse, mais bien les 150 000 habitants du territoire du Calaisis, les forces de l'ordre qui y travaillent, les personnels hospitaliers qui doivent gérer les patients qui arrivent à l'hôpital.
Madame la rapporteure, l'amendement concerne tout à fait la crise sanitaire que nous vivons, car aujourd'hui, seuls 300 des 800 migrants bénéficient de la procédure instaurée pour les mettre à l'abri, les autres préférant rester dans les campements sauvages au sein desquels ils sont regroupés. Imaginez qu'un foyer apparaisse et qu'un migrant soit contaminé : il peut continuer à emprunter les transports en commun, à se balader dans les rues, à entrer dans les magasins, et est donc susceptible de contaminer l'ensemble de la population rencontrée à ces occasions. Il est donc évident, madame la rapporteure, que cela concerne tout à fait la crise sanitaire : imaginez les effets dévastateurs qu'aurait la contamination par le virus d'une seule de ces personnes !
C'est pourquoi, aujourd'hui, la seule solution à ce problème est le confinement, la mise en quarantaine obligatoire des personnes en situation irrégulière, en particulier dans le Calaisis. Ce territoire est dans une situation inédite : au moment exceptionnel que nous vivons d'un point de vue sanitaire s'ajoute la détresse humaine des habitants, à laquelle vous n'apportez pas plus de réponse en cette période de crise sanitaire que vous ne l'avez fait depuis 2017. C'est tout à fait regrettable et vous auriez pu répondre autrement que par le dédain dont vous avez fait preuve.