Il vise à ajouter à l'alinéa 10 une phrase tendant à préciser que toutes les personnes qui entrent en France sont soumises aux mêmes procédures de contrôle, d'isolement et de placement en quarantaine, y compris lorsqu'elles arrivent du Royaume-Uni, d'un État appartenant à l'espace Schengen ou d'un État membre de l'Union européenne.
Sur ce sujet, nous avons une fois de plus assisté à des injonctions contradictoires. Le Président de la République annonçait le dimanche 3 mai que la France n'imposerait aucune quarantaine aux personnes en provenance d'un pays de l'Union européenne, de l'espace Schengen ou du Royaume-Uni, quelle que soit leur nationalité. Pourtant, monsieur le ministre, vous affirmiez la veille que les mesures de quarantaine prévues dans le projet de loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire et complétant ses dispositions s'appliqueraient aux personnes entrant sur le territoire national, ou arrivant dans un territoire d'outre-mer.
Aujourd'hui, on ne comprend pas pourquoi les résidents de l'Union européenne, de l'espace Schengen ou du Royaume-Uni seraient moins contagieux ou moins contaminés que les autres ! Une telle différence de traitement a d'autant moins de sens que l'on sait que le Royaume-Uni, qui totalise tout de même plus de 30 000 décès, fait partie des pays les plus touchés par l'épidémie de Covid-19.
Accorder un régime préférentiel aux ressortissants d'un pays touché par la pandémie est tout simplement irresponsable, et ne saurait se justifier par l'existence d'un accord international avec le pays en question. Aucun accord international ne devrait primer sur la sécurité des Français, qui est une priorité absolue. Par simple respect du principe de précaution, il convient donc d'appliquer la quarantaine et l'isolement à toute personne entrant sur le territoire national.