Le présent amendement est important pour les zones transfrontalières, confrontées, depuis le début du confinement, à de nombreux problèmes. Il a été déposé par Christophe Arend, président du bureau de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, et cosigné par de nombreux députés de zones frontalières – notamment par notre excellent collègue Joël Giraud qui, en raison du confinement, se trouve dans l'impossibilité de venir à Paris pour assister à nos travaux.
De sérieux problèmes se posent, remettant en cause nos relations avec les pays limitrophes ; je pense notamment au traité d'Aix-la-Chapelle, pour ce qui concerne la relation franco-allemande. Les usagers rencontrent des difficultés, quel que soit le sens dans lequel ils franchissent la frontière. On observe des tensions, ainsi que des actes de délation ou de discrimination en fonction des nationalités. L'accès aux écoles binationales et aux services de santé frontaliers est également compliqué. Les Allemands ne peuvent ainsi plus accéder aux urgences du centre hospitalier de Wissembourg, qui n'est qu'à quelques kilomètres de chez eux. Nous devons répondre aux questions qui se posent, au-delà des problématiques économiques.
L'amendement propose donc de permettre aux acteurs locaux de trouver des solutions avec leurs collègues allemands. Présents sur le terrain, ils ont connaissance de ces faits – je pense notamment à Mme la préfète de la région Grand Est, qui transmet régulièrement au Gouvernement des informations sur ce sujet. En tant que président du Centre européen de la consommation, une association franco-allemande basée à Kehl, j'ai moi-même alerté à plusieurs reprises le Gouvernement sur ce sujet. Les tensions persistent ; nous devons impérativement résoudre ces problèmes, faute de quoi la relation d'amitié franco-allemande pourrait en pâtir.