Intervention de Pascal Brindeau

Séance en hémicycle du samedi 9 mai 2020 à 18h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

La motion de rejet présentée par le président Mélenchon a un mérite, celui d'illustrer l'urgence de ce que, de nouveau et dans des conditions désormais meilleures quoique pas encore optimales, le débat démocratique ait lieu. Même si l'état d'urgence, qui doit être prolongé, est synonyme de restrictions des libertés fondamentales – lesquelles doivent être proportionnées – , ce débat démocratique est indispensable pour que nos concitoyens comprennent mieux qu'hier la nécessité d'un certain nombre de décisions qui ont été prises.

Là se trouve sans doute le défaut de ce débat démocratique : non pas que les oppositions aient été muselées ou qu'elles n'aient pu s'exprimer, mais le fonctionnement du Parlement, anormal par la force des choses, a probablement contribué à ce que nos concitoyens ne comprennent pas la cohérence de certaines des mesures du plan gouvernemental, hier de confinement et, à partir de lundi, de déconfinement.

On partage ou non les analyses de Jean-Luc Mélenchon et le groupe UDI, Agir et indépendants n'en partage pas du tout certaines. Mais elles ont le mérite d'avoir été exposées et j'estime que, dans les mois à venir, il sera absolument nécessaire que ces moments de la démocratie permettent à la politique de retrouver ses droits et aux citoyens d'y participer.

Nous ne voterons pas en faveur de la motion de rejet, car le débat s'est déroulé, sinon dans des conditions optimales, du moins de manière à parvenir à un texte plutôt équilibré.

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