Notre collègue y insiste parce que sa circonscription est concernée, mais, en réalité, nous sommes tous interpellés par des dizaines de milliers de nos compatriotes bloqués depuis plus de deux mois à l'étranger, notamment au Maghreb, par la fermeture de l'espace aérien. Interrogé à ce sujet mardi, lors des questions au Gouvernement, le ministre des affaires étrangères a accordé à ce dernier un satisfecit bien difficile à entendre pour les familles ainsi bloquées.
Il ne s'agit pas d'un épiphénomène ni de situations théoriques, mais de cas concrets dont les conséquences sont non seulement humaines et sanitaires, mais aussi et surtout professionnelles : certains employeurs n'acceptant pas d'être placés devant le fait accompli, des ruptures de contrat et des pertes d'emploi sont à prévoir parce que la France n'est pas capable de faire revenir ces hommes et ces femmes sur son sol !
L'amendement est peut-être discutable, mais il soulève un véritable problème. Il est de l'honneur de notre pays d'agir résolument dans cette affaire.