Je présente par avance des excuses si mes propos semblent hors sujet, mais je suis certain que M. le président sera sensible au thème que j'aborderai. Après tout, nous avons là un texte fourre-tout, un texte gloubi-boulga, dirait Casimir, avec entrée, plat et dessert ! Puisque le Gouvernement se permet d'agir ainsi, je m'autoriserai quelques digressions.
La semaine dernière, M. le Premier ministre a déclaré que les bateaux de plaisance pourront reprendre la mer. Il s'agit d'une bonne mesure, qui était attendue. Chez moi, le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord a indiqué par un tweet, le 9 mai, qu'il sera possible de reprendre la mer le 11. Et patatras ! Le décret publié le 11 mai – il y va aussi du respect du Parlement – prévoit que la plaisance est interdite, sauf dérogation accordée par les préfets de département. Tout cela traîne en longueur, et s'apparente à une usine à gaz !
Pendant ce temps, ceux qui ont le goût salé aux lèvres, comme dirait M. le Premier ministre, attendent avec impatience de pouvoir reprendre le chemin de la mer. Ce n'est pas rien : il y va de l'activité nautique, des industries liées à la navigation de plaisance et de l'activité réelle de nos ports – en particulier les beaux ports de Dieppe et du Tréport – , ainsi que celle de nos littoraux.
Monsieur le ministre chargé des relations avec le Parlement – je m'adresse aussi à Mme la ministre des sports, qui vient d'entrer dans l'hémicycle et que je salue, car la plaisance est aussi, le cas échéant, une activité sportive – , je souhaite que vous transmettiez à Matignon le message selon lequel il faut s'assurer que la parole de M. le Premier ministre soit entendue par tous les préfets, et ouvrir sans tarder les ports de plaisance ainsi que les plages, comme le demandent les maires concernés. Cela commence à bien faire !