Vous êtes perspicace, monsieur le président.
La loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie devait prétendument permettre une gestion plus efficace et plus diligente des flux migratoires. Or plus de 154 000 demandes d'asile ont été enregistrées en 2019, comme le révélait récemment la Cour des comptes, plaçant la France dans la fourchette haute des pays de l'Union européenne et son système d'asile sous forte tension.
Compte tenu de la tension dans les officines de traitement de l'immigration, le taux de refus de renouvellement des titres de séjour est de 1 % à peine.
Étant donné cette gestion politique contestable des flux migratoires, il ne semble pas raisonnable d'allonger le délai pour les demandes d'asile, d'autant que cette mesure signifierait le retour à un fonctionnement normal au début de l'année 2021, ce qui paraît trop tardif.