Ces dispositions sont bonnes et nous les soutiendrons, mais il y aura un moment où il nous faudra prendre à bras-le-corps la question de la régularisation des migrants présents dans notre pays. Ils ne sont pas expulsables, mais ne peuvent travailler et vivent des situations terribles.
François-Michel Lambert et moi-même avons lancé, il y a quelques semaines, un appel à témoignages de migrants. J'en ai reçu entre 400 et 500 sur Facebook, lesquels sont tous différents. J'y ai consacré entre trente et quarante heures, car il me semblait humainement impossible de laisser ces gens sans réponse. C'est inimaginable, mais, chers collègues, ces gens n'ont rien ! Si certains ont des doutes, je leur envoie leurs témoignages. Comme moi, essayez de les lire : il n'est pas possible que votre coeur ne vibre pas. Il est impossible de laisser ces gens, qui sont battus et ne peuvent porter plainte, qui n'ont rien à manger, qui n'ont pas le droit de travailler, dans cette situation.
Charles Amédée de Courson me disait il y a quelques jours que l'on recherche 120 000 saisonniers pour faire les vendanges en Champagne cet été, mais qu'on en aura seulement la moitié, car on ne peut plus faire venir les travailleurs d'Europe de l'Est. Or des personnes sont présentes chez nous et veulent travailler, mais on ne les y autorise pas. Sur le plan humain, je suis scandalisé par cette situation ! Et à ceux qui ne seraient pas d'accord avec moi, je leur transmets la liste de ces 500 témoignages : lisez-les et dites-moi de ce que vous en pensez !