Monsieur le ministre, vous n'avez certainement pas écouté hier matin sur RTL l'interview du ministre de l'agriculture, qui appelait les travailleurs étrangers à venir en France. Vous avez certainement aussi raté l'appel de la préfecture de Seine-et-Marne aux migrants et aux personnes qui le peuvent à venir travailler dans les champs ; il y a une véritable demande.
Cet amendement n'a rien à voir avec l'inquiétude, qui est généralement l'apanage de la droite, voire de l'extrême-droite, relative à la création d'un « appel d'air » : on parle de personnes en situation irrégulière actuellement présentes sur notre territoire. Nous sommes dans une crise économique sans précédent ; le Portugal, l'Italie et l'Allemagne l'ont fait, la France le pourrait également, moyennant bien sûr un encadrement. On vous donne la possibilité d'habiliter et, avec une promesse d'embauche, de faire entrer ces travailleurs dans un parcours de régularisation, non de les faire bénéficier d'une simple régularisation.
Par ailleurs, je vous demande un peu d'humanité, monsieur le ministre : imaginez ces 300 000 à 400 000 personnes, qui sont en situation irrégulière.