Dans la valeur ajoutée d'une assiette, sur 100 euros, il n'en revient toujours que 6 à 7 au producteur, parce que le dispositif a été élaboré à rapport de forces constant : on a fait pression sur les interprofessions et sur les producteurs pour qu'ils s'adaptent à la nouvelle règle, tandis que la grande distribution, elle, ne bougeait pas d'un iota, ne rognait pas ses marges.
Avec l'article 2, vous profitez une fois de plus de la crise pour faire perdurer les rapports de forces existants, favorables à la grande distribution, au détriment des producteurs. C'est déplorable ! On a pourtant vu, au cours de la dernière période, qu'il était urgent d'avoir des producteurs locaux résilients, en mesure de vivre de leur métier. On sait combien ils sont malmenés, et leurs revenus indécents. Eh bien, malgré cela, on fait perdurer un rapport de force extrêmement défavorable à l'agriculture paysanne locale !