J'ajouterai deux choses.
Premièrement, si l'on reprend l'ensemble des interventions, il aura été déclaré à la fois que, même si ce n'est pas obligatoire, il serait nécessaire de consulter certains acteurs quand le Gouvernement prend des ordonnances, ce qui indubitablement prend du temps, et qu'il faut que ces mêmes ordonnances soient prises dans un délai très court. Si l'on additionne les demandes, on se retrouve concrètement avec un mécanisme inopérant !
Deuxièmement, vous avez raison, madame Ménard, nous souhaitons tous sortir de l'état d'urgence sanitaire. Cependant, un certain nombre des mesures prévues visent à répondre non seulement à celui-ci, mais à l'état d'urgence économique et sociale dans lequel nous nous trouvons, sans doute durablement de surcroît. Nous aurons donc besoin d'outils pour légiférer par ordonnances, afin de répondre au défi de l'urgence corollaire à la crise du coronavirus, à savoir l'urgence économique et sociale que nous avons sous les yeux – c'est d'ailleurs d'un certain nombre de ces sujets que nous discutons depuis hier. Il y aura donc deux temporalités : les effets de la crise sanitaire se feront sentir bien au-delà de la fin de l'état d'urgence sanitaire. C'est de cela qu'il faut débattre, car c'est de cela que nous avons besoin, au travers de l'habilitation à légiférer par ordonnances, afin, dans les mois qui viennent, de pouvoir répondre aux défis qui nous attendent et de nous adapter à la situation.
L'avis est donc défavorable sur les deux amendements.