Ma question prolonge celle de notre collègue Christophe Bouillon et porte sur un cas qu'a évoqué M. le secrétaire d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé : celui des abattoirs. Parmi les effets d'un déconfinement, quelle que soit l'épidémie, il y a la découverte de foyers d'infection. Les tests sont à cet égard un enjeu majeur. Et, parmi ces foyers, dans des départements jusqu'à présent relativement peu touchés par l'épidémie de covid-19, on a recensé trois abattoirs – un abattoir de volailles en Vendée et deux autres situés respectivement dans les Côtes-d'Armor et dans le Loiret – , où les tests ont montré un développement conséquent de l'épidémie parmi les salariés. Un certain nombre de questions se posent, d'autant plus que d'autres abattoirs à l'étranger – je pense aux États-Unis et à l'Allemagne – sont, eux aussi, le cadre d'un développement épidémique du covid-19. Les déclarations des ARS des régions concernées laissent à penser que l'activité propre aux abattoirs n'est a priori pas en cause, pas plus que les systèmes de ventilation et de nettoyage, et que les protocoles sanitaires – distribution de masques et mise à disposition de gel hydroalcoolique – ont été respectés par les établissements. À ce stade, avez-vous des informations complémentaires à donner à la représentation nationale sur l'origine de ces foyers épidémiques ? Est-elle liée à une activité particulière à ces abattoirs ?
Question complémentaire : pouvez-vous rassurer nos concitoyens sur le fait qu'il n'y a pas de risque de contamination par la consommation de produits alimentaires issus de ces abattoirs ? On sait bien que dans ce genre de crise, l'effet psychologique peut être assez terrible. Or la filière était déjà très en difficulté avant même l'épisode du covid.