Sur le fond, comme nous l'avions souligné en première lecture, nous partageons votre ambition au sujet de ce projet de loi. En effet, il nous faut tenir compte de l'ampleur de la crise, assurer la continuité des services publics et des missions régaliennes, accompagner bien sûr le redémarrage économique et soutenir la vie sociale de nos concitoyens dans toutes ses dimensions. Il était essentiel de prendre en compte spécifiquement les secteurs ayant fait l'objet d'une fermeture administrative et dont l'activité s'est totalement arrêtée – comme l'hôtellerie et la restauration – , de même que les conséquences de cette situation pour leurs fournisseurs et pour l'ensemble de la chaîne de valeur.
Lors de la première lecture, nous avions plusieurs interrogations que la navette parlementaire a contribué à éclaircir. Nous nous félicitons d'abord qu'il ne subsiste plus d'ordonnance concernant les mesures relatives à la justice dans le texte final. J'en viens cependant à deux points essentiels. Concernant l'extension de l'expérimentation des cours criminelles, le véhicule législatif dont nous achevons aujourd'hui la discussion ne pouvait servir de prétexte à une généralisation de ces cours.