Cet éclairage permet de mettre en lumière deux aspects de la proposition de loi et du débat que nous avons à son sujet. M. le ministre a souligné tout à l'heure qu'il fallait saluer le personnel des banques : bien sûr, personne ne le conteste. Mais cette proposition de loi pointe justement un sujet : ces problèmes ne sont plus gérés par des hommes et des femmes salariés des banques, mais par des algorithmes qui, avec la dématérialisation de l'activité, ont conduit à des centaines de licenciements dans le secteur bancaire. Avant de saluer les salariés de la banque, essayons de nous souvenir des drames que provoquent la déshumanisation, le recours aux algorithmes et la dématérialisation de son fonctionnement. Cela aboutit au type d'aberration dont nous discutons !
Quant à ma deuxième remarque, j'avais déjà eu l'occasion de l'exprimer : on ne peut pas dire au peuple qu'il doit obéir à la loi et, lorsqu'il s'agit des banques, refuser la loi au profit d'incitations ou d'incantations. Cela n'est pas possible, ce n'est pas la République ! En tout cas, celle-ci n'est pas comprise lorsqu'elle impose la loi aux plus faibles et réserve la tolérance aux plus forts. J'irai même jusqu'à dire que ça devrait être l'inverse.