L'épidémie de covid-19 nous a imposé de revoir nos mesures d'hygiène afin de ralentir la propagation du virus, voire de la stopper. Les procédures instaurées dans les établissements scolaires en vue du déconfinement ont révélé des lacunes et des dysfonctionnements touchant notamment les blocs sanitaires.
À la faveur de visites dans ma circonscription et à la lumière d'enquêtes que j'ai menées pour évaluer les difficultés et les questions soulevées par ces nouvelles dispositions, j'ai constaté le problème majeur que posaient les sanitaires et les points d'eau dans nombre d'écoles vieillissantes. L'épidémie a ainsi révélé que bien des mesures d'hygiène élémentaire n'étaient pas la norme dans notre pays. Beaucoup de blocs sanitaires sont dans un état qui fait honte : points d'eau, robinets, toilettes en nombre insuffisant, médiocrité de l'approvisionnement en savon ou en désinfectant, gestion délicate du passage aux toilettes ou au lavabo. À ces problèmes, qui ne sont pas récents, s'ajoutent le manque d'intimité du fait de toilettes sans séparation ou de portes qui ne ferment pas, l'éloignement des blocs sanitaires par rapport aux classes, l'approvisionnement aléatoire en papier hygiénique.
Enseignants, parents et élèves multiplient les alertes depuis des années. On sait très bien que beaucoup d'enfants ne vont pas aux toilettes aux heures d'école à cause de la vétusté des installations. Face aux nouveaux défis sanitaires, comment faire de la prévention et enseigner aux enfants les bons gestes quand les infrastructures ne sont pas au rendez-vous ? Peut-on prévoir un plan ambitieux de remise à niveau des installations sanitaires de nos écoles élémentaires et de nos collèges ? Quel partenariat peut-on imaginer avec les différentes collectivités territoriales, compétentes en la matière ?