Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 9 juin 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Sos médecins dans le pays de retz

Adrien Taquet, secrétaire d'état auprès du ministre des solidarités et de la santé :

Monsieur Haury, votre question porte sur la couverture médicale du pays de Retz et sur la possibilité d'y installer une antenne de SOS Médecins, afin de désengorger les services d'urgences des établissements de santé et de répondre aux besoins de la population de ce territoire.

Nous partageons votre constat : l'évolution démographique et la perspective du départ en retraite de médecins dans les années à venir conduisent d'ores et déjà à anticiper les points de fragilité, en cherchant à consolider l'offre de soins de premier recours existante et à organiser la réponse aux demandes de soins non programmées.

En effet, pour une réponse de qualité, l'accès aux soins non programmés doit s'organiser au sein d'un parcours de soins du patient, coordonné par le médecin traitant, comme vous le savez. Une réponse organisée de la médecine générale en journée et en période de permanence des soins ambulatoires permettra d'éviter le recours non pertinent aux services d'urgences des établissements de santé.

Le pays de Retz bénéficie d'une permanence des soins ambulatoires, en dehors des horaires d'ouverture des cabinets médicaux, organisée et efficacement régulée par l'association départementale de l'organisation et de la permanence de soins en Loire atlantique, qui fédère les médecins spécialistes en médecine générale libéraux et les salariés participant à la permanence des soins ambulatoires.

Ainsi, cette zone est divisée en trois secteurs de garde : le pays de Retz, Bouaye, et le Sud-Loire-Vendée, chacun étant desservi par une maison médicale de garde. La couverture médicale, de un ou deux médecins selon les secteurs et la période, qui peut être complétée par un médecin mobile la nuit, répond, nous semble-t-il, aux besoins de soins non programmés à la fois le soir, la nuit et les week-end.

La réponse à la demande de soins non programmés en journée doit quant à elle s'effectuer dans le cadre du projet de santé des fameuses communautés professionnelles territoriales de santé – CPTS. Les professionnels libéraux sont au coeur de ce dispositif, vous le savez, en lien avec leurs partenaires des territoires, qu'il s'agisse des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes ou des établissements de santé. L'amélioration de l'accès aux soins, l'organisation de la réponse aux patients à la recherche d'un médecin traitant et l'amélioration de la prise en charge des soins non programmés constituent autant de missions prioritaires des CPTS. L'accord conventionnel interprofessionnel en faveur du développement de l'exercice coordonné et du déploiement des CPTS, signé le 20 juin 2019, leur apporte un financement pérenne.

Trois projets de CPTS sont engagés, qui couvrent la quasi-totalité des communes du pays de Retz. Leur développement est accompagné à la fois par l'Agence régionale de santé, mais aussi par la caisse primaire d'assurance maladie et l'inter-Union régionale des professionnels de santé. C'est dans ce cadre-là qu'il nous semble possible de répondre, monsieur le député, aux interrogations que vous soulevez.

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