Monsieur le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, la crise du covid-19 a bouleversé les habitudes professionnelles des enseignants, qui font preuve d'un sens exemplaire du service public : par leur disponibilité et leur attention envers la réussite de nos jeunes, ils ont profondément marqué les esprits. Je tiens à souligner en particulier l'engagement important des directeurs d'école primaire. En effet, ce sont eux qui, durant la crise, ont continué à assurer le lien avec l'ensemble des parents d'élèves, ont organisé l'instauration des cours en distanciel ou en présentiel, se sont chargés d'organiser les dispositifs sanitaires nécessaires à la réouverture des écoles, se sont chargés de l'approvisionnement en gel hydroalcoolique, masques et produits désinfectants.
Or, comme vous le savez, les directeurs d'école demeurent des enseignants comme les autres. Pourtant, dans ma circonscription, l'école élémentaire publique de la commune de Frévent, qui compte plus d'élèves que le collège public, ne dispose pas des mêmes moyens humains et matériels pour accueillir les élèves. Si, dans le primaire, la décharge de cours est complète pour le directeur d'une école comptant plus de quatorze classes, il n'en demeure pas moins qu'en l'état actuel des choses, son statut ne lui permet pas d'organiser et d'animer la vie scolaire de manière plus autonome.
Je pense qu'il est temps de renforcer et de valoriser la fonction de directeur d'école. Au regard de leurs responsabilités et de leur investissement pour la communauté éducative, nous devons nous engager pour leur donner les moyens d'exercer leur mission : stimuler, coordonner, encourager et harmoniser les initiatives de l'équipe pédagogique, sans remettre en cause l'autorité de l'inspection académique. Quelles pistes entendez-vous suivre sur ce sujet ?