Je profite de cette intervention sur l'article 3 pour revenir sur la question du financement de la cinquième branche. Nous ne pouvons pas en rester aux faux-semblants !
Lors de la réunion de la commission spéciale, on nous disait que le 8 juin était devenu un jour historique, celui de la création de la cinquième branche. Seulement, lorsque nous nous sommes rendu compte que pas un euro supplémentaire n'y était affecté avant 2024, tout cela a fait un gros plouf. En réaction, vous annoncez aujourd'hui 1 milliard d'euros qui sort d'on ne sait où, et vous vous demandez pourquoi nous ne sommes pas satisfaits !
Lorsque Pascal Brindeau vous interroge sur l'origine de ce financement, il s'exprime légitimement, en tant que responsable politique : il est en droit de demander si ce milliard vient de l'impôt ou d'un supplément de dette sociale ! Nous ne pouvons pas continuer à faire de la politique avec des effets d'annonce, des « coups » qui ne reposent sur rien. C'est mal comprendre les attentes et les besoins d'aujourd'hui, qui sont énormes, surtout pour ce qui concerne la dépendance, qu'il s'agisse des personnes âgées ou du handicap. Vous annoncez 1 milliard, dont acte. Ce n'est pas assez, on le sait, mais dites-nous au moins comment ces montants sont financés.