Chacun doit faire preuve de responsabilité, comme je sais que vous le faites tous, même si nous avons des désaccords. Si vous adoptez ces amendements de suppression, à la minute où l'état d'urgence prendra fin, c'est-à-dire à la date du 11 juillet que vous avez vous-même déterminée, le port du masque cessera d'être obligatoire dans les transports en commun, les discothèques seront autorisées à rouvrir, 1 500 ou 2 000 personnes pourront allègrement y danser, profiter de l'été retrouvé, se tousser dessus, éventuellement se contaminer. C'est ce qui est arrivé dans d'autres pays, dont certains, monsieur Schellenberger, n'avaient jamais manqué de tests ni de masques ; ils ont dû reconfiner leur population en toute hâte pour remédier à des situations qu'ils n'avaient pas anticipées.
Vous avez la possibilité de nous aider à anticiper, de nous accorder votre confiance afin que nous puissions anticiper au jour le jour, avec mesure, durant les prochaines semaines. Ainsi, la France ne connaîtra pas la même situation qu'un certain nombre de pays que vous citiez volontiers en exemple, semaine après semaine, et qui sont aujourd'hui contraints d'appliquer des mesures bien plus strictes que celles contenues dans ce projet de loi.