Monsieur le ministre, vous le savez très bien, les compagnies aériennes peuvent fort bien imposer le port d'un masque d'une manière contractuelle lorsqu'elles vendent un billet. Du reste, la moitié des commerces parisiens imposent cette obligation à leurs clients. Si c'est illégal, il faut le faire savoir rapidement.
Il n'est donc nullement besoin de faire adopter cet énorme marteau vous autorisant à attenter aux libertés individuelles dans notre pays, pour au total huit mois.
L'État veut tout réglementer, ce qui est absurde. Mon amendement porte sur les établissements recevant du public. En raison du décret que vous avez pris, il est possible de louer une salle des fêtes pour un mariage – les convives devront se tenir, durant le repas, à un mètre de distance les uns des autres – , mais il est interdit de danser. Vous rendez-vous compte, monsieur le ministre, de l'absurdité d'une telle immixtion de l'État dans la vie de nos concitoyens ? Puisque notre pays prétend être celui des libertés, ne devriez-vous pas commencer par faire confiance à nos compatriotes ?
Qu'au pic de la crise, l'Assemblée ait été unanime pour vous autoriser à prendre des mesures dérogatoires, soit ! Mais nous n'allons pas vivre éternellement sous ce régime attentatoire aux libertés. Il convient de prévoir d'autres instruments juridiques, moins intrusifs que ceux que vous proposez. Votre conception de la liberté nous fait sérieusement réfléchir.