Nous avons au moins, sur la question des masques, l'avantage d'avoir été constants depuis le début de la crise, que ce soit le 7 avril, le 7 mai ou le 7 juin, ce qui n'a pas été le cas du Gouvernement.
Cet amendement nous permet de souligner une double hypocrisie. La première est que vous êtes capable de limiter l'accès à des équipements publics en imposant des conditions sanitaires draconiennes, tout en rouvrant les crèches et les écoles maternelles, au sein desquelles aucune distanciation sociale n'est possible. Tout parent d'un enfant âgé de moins de trois ans le sait fort bien !
La seconde est globale : votre texte prévoit, pour sortir de l'état d'urgence sanitaire, des conditions qui peuvent être plus restrictives que celles qui ont été adoptées dans le cadre de l'état d'urgence lui-même. Vous ne pouvez pas rester au milieu du gué : soit vous assumez les dispositions inscrites dans les premiers textes et vous en tirez les conséquences ; soit vous tirez les conséquences de la situation actuelle et vous assumez vos responsabilités sans demander au Parlement de le faire à votre place.