L'amendement du Gouvernement ne me semble pas très clair. Nous convenons tous qu'en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion, la situation a relativement bien évolué – elles sont d'ailleurs classées en zone verte. En Guyane et à Mayotte, en revanche, les difficultés sont toujours présentes.
Une expérimentation a été mise en place : sur la base du volontariat, les personnes qui quittent l'Hexagone pour se rendre en Martinique peuvent effectuer un test ; si ce dernier est négatif, elles subissent alors ce qu'on appelle une « septaine », un isolement de sept jours, alors que les gens qui ne présentent pas de test subissent une quarantaine stricte. Les cas les plus récents de covid-19 en Martinique – un peu plus de douze – ont tous été importés. Le virus circule très faiblement sur l'île, si ce n'est pas du tout.
La mesure proposée maintenant par le Gouvernement me semble utile car elle permet le développement économique et le maintien des activités, tout en mettant en place ce que j'appellerais un « verrouillage sanitaire ». Il n'est pas question de laisser le virus circuler. Cependant, il reste deux zones d'ombre.
Premièrement, l'amendement prévoit cette obligation de test doublée d'une quarantaine pour les déplacements entre la Guadeloupe et la Martinique. Ce n'est pas moi qui le dis, il fait relire l'amendement : la mesure de quarantaine concernerait les trajets de la Martinique vers la Guadeloupe et vice versa.
Deuxièmement, l'amendement, tel qu'il est écrit, imposerait la quarantaine dans le sens inverse, c'est-à-dire de la Martinique vers l'Hexagone, ce qui constituerait un recul considérable. Si j'ai bien compris, le sous-amendement no 84 supprime la quarantaine pour les voyageurs en provenance de Martinique à destination de l'Hexagone : c'est une très bonne proposition.
Nous ne souhaitons pas la mise en place d'une quarantaine, mais l'organisation d'un verrouillage sanitaire, avec un test avant le départ et un autre sept jours après l'arrivée, …