… ouvert par un amendement déposé ce matin par le Gouvernement et par un sous-amendement de Mme la rapporteure que nous découvrons en séance.
Cela soulève une question essentielle, celle de la définition et de l'intégrité du territoire national, puisqu'on érige là des frontières à l'intérieur de celui-ci. Cela s'explique certes car il a été nécessaire de faire face à la crise en établissant de telles frontières entre zones rouges, oranges et vertes, mais on descend là à un niveau de détails dans l'établissement de ces frontières qui m'interpelle. Je ne voudrais pas que les territoires, départements ou régions d'outre-mer soit traités autrement que le territoire hexagonal ou continental. J'ai le sentiment qu'il y a, sur ce point, un flottement, lié évidemment à la situation sanitaire et à notre incapacité à doter nos territoires ultramarins des équipements sanitaires nécessaires – le ministre de la santé l'a avoué tout à l'heure, en quelque sorte – , mais aussi à une forme d'incapacité à gérer nos frontières extérieures dans ces territoires, à Mayotte par exemple. Alors qu'on est en train de mettre en place l'obligation de tests pour les vols intérieurs, on n'est pas tout à fait sûr de devoir le faire pour les vols en provenance de l'étranger. Et on ne parle là que du transport aérien, mais qu'en est-il des entrées illégales sur le territoire de Mayotte, particulièrement nombreuses ?