Comme mon collègue Serville, je tiens à souligner la particularité de la situation et la spécificité des difficultés de Mayotte et de la Guyane, voire de l'ensemble des outre-mer ; comme je le disais à l'instant, j'en ai parlé cet après-midi avec Mansour Kamardine, député de Mayotte.
Le dispositif que vous souhaitez mettre en place dans ce texte, que nous combattons, devrait vous permettre de gérer la situation dans ces deux territoires. Avec le texte qui sera vraisemblablement adopté dans quelques minutes, vous pourrez restreindre la liberté de circulation et celle de manifestation, et maintenir une forme d'état d'urgence. Ce maintien ne m'apparaît pas nécessaire, contrairement à la conclusion de M. Serville, avec laquelle je suis en désaccord.
Il existe du reste d'autres difficultés, notamment à Mayotte, à cause sans doute de l'insularité et d'une immigration très mal maîtrisée : les allées et venues sont incessantes ; la population réelle est environ deux fois supérieure à la population officielle ; les contrôles sanitaires ne tiennent pas ; enfin, malgré les efforts importants de l'État, que je souligne, il manque encore beaucoup de moyens.
La différenciation se justifie pour des raisons sanitaires mais le maintien de l'état d'urgence sanitaire nous paraît trop radical, alors que le texte pourrait aussi s'appliquer sur ces territoires, avec des aménagements.