Le fait de garantir une retraite minimale plus digne vise, d'une part, à corriger une injustice – nous l'avons tous compris – , et d'autre part, je le répète, à marquer notre attachement à cette noble profession. C'est aussi une belle expression de la solidarité nationale compte tenu du financement qu'a proposé M. le secrétaire d'État.
Le groupe Agir ensemble votera la proposition de loi dont l'effet se fera sentir dès 2021, nous l'avons bien compris. Je sais pouvoir compter sur notre collègue Olivier Damaisin pour en être le garant et le président Chassaigne pour en être le critique, le cas échéant.
Pour autant, il nous reste du chemin à parcourir. Je pense au statut du conjoint collaborateur, mais aussi à la sécurisation du foncier agricole. Il y a peu, je parlais d'agriculture détachée. Face aux propriétaires étrangers qui viennent saisir nos terres, dotés du personnel nécessaire et des semences adéquates, nous devons être vigilants.
Nous devons également continuer à travailler pour garantir des revenus agricoles décents, ce qui aurait un effet direct sur le niveau des pensions et nous dispenserait peut-être de faire jouer la solidarité nationale.
Enfin, cher président Chassaigne, je citerai un autre proverbe auvergnat, car celui que vous nous avez proposé tout à l'heure m'a un petit peu laissé sur ma faim. Vous le connaissez sûrement : « Les années font plus de vieux que de sages. » C'est bien votre sagesse et celle de notre assemblée qui triomphent aujourd'hui pour soutenir le monde agricole.