Je vous soumets une étude de cas – en urgence, s'il vous plaît. La papeterie Arjowiggins dans le Pas-de-Calais, à Wizernes, est fermée depuis avril 2015. Cette décision n'a jamais été acceptée, ni par les salariés qui surveillent l'outil de travail, ni par les élus du Nord-Pas-de-Calais. Depuis 2014, plusieurs projets de reprise du site ont avorté, créant un doute quant à la volonté du groupe Sequana, propriétaire, de voir aboutir ce projet de reprise. L'État français, présent dans la holding Sequana via BPI-France à hauteur de 15 %, n'est pas sans levier pour débloquer cette situation. Un nouveau plan de reprise a été rendu public avec un industriel local très connu, en lien avec un groupe finlandais qui, sans entrer au capital, apporterait une garantie de débouchés. Le 6 octobre dernier, les techniciens finlandais ont pu vérifier que l'outil de travail était dans un état très satisfaisant. Ce projet de reprise se construit avec l'appui de l'agglomération de Saint-Omer et du conseil régional des Hauts-de-France. Ces deux collectivités semblent prêtes à accompagner, y compris financièrement, le redémarrage du site. Le ministre Le Maire ayant participé à la reprise du site papetier d'Alizay dans l'Eure en 2011, il est bien placé pour savoir qu'il faut proposer des solutions audacieuses. Quels moyens – fussent-ils un peu exceptionnels – l'État entend-il engager pour que ce projet de reprise devienne réalité ?