Les professionnels du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration doivent faire face à une crise exceptionnelle. Le maintien de leur activité relève d'un défi considérable.
Le département de la Vendée est l'un des plus touristiques de France : ce secteur y représente 15 % du PIB contre 8 % au niveau national ; il enregistre plus de 8 000 nuitées par an ; il occupe la première place en ce qui concerne l'hôtellerie de plein air.
La survie des professionnels du tourisme de ma circonscription, que j'ai pu visiter tout récemment, dépend de la saison à venir. Si elle se passe mal, nombre d'entre eux vont arrêter leur activité. Après un arrêt total, l'activité redémarre laborieusement parce que les Français sont frileux et que le contexte n'est pas propice à la détente et à la consommation.
Les nécessaires protocoles sanitaires ont été chronophages et ils ont entraîné des dépenses dont le coût n'avait pas été prévu lors des premières réservations.
Pour les professionnels, la liste des angoisses est longue. Les Français partiront-ils en vacances ? Comment conserver mon personnel après la saison ? Comment faire face à mes problèmes de trésorerie ?
Le secteur doit notamment affronter l'annulation des festivals culturels qui, chaque été, rapportent des recettes très importantes pour ce secteur de l'économie. Aidées par les élus locaux, les entreprises du tourisme se sont mobilisées, mettant en place des solutions innovantes.
La France n'est évidemment pas le seul pays concerné par les suites de cette pandémie. Toute l'Europe a été touchée, ce qui a conduit le commissaire européen à lancer un plan Marshall pour soutenir le tourisme. Toutefois, ce secteur relève de la compétence des États, et nous constatons déjà une baisse de 75 % des réservations étrangères.
Cependant, la France possède des atouts : ses sites exceptionnels et son riche patrimoine culturel et historique l'ont hissée au rang de première destination touristique mondiale. Au nombre des bonnes nouvelles, nous pouvons compter sur le fait que 90 % de nos concitoyens souhaitent passer leurs vacances en France, et que notre pays dépend moins des touristes étrangers que l'Italie ou l'Espagne.
À nous de saisir cet élan afin d'accompagner au mieux les acteurs du tourisme. Qu'est-il prévu pour soutenir ce secteur sur le long terme, à un moment où le tourisme doit être repensé dans un contexte d'urgence climatique et d'épuisement de ressources ?