Nous sommes à un des moments de vérité de l'examen en deuxième lecture du projet de loi relatif à la bioéthique. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé un scrutin public sur les amendements et je regrette l'absence du ministre des solidarités et de la santé. Mais je crois comprendre désormais les raisons de cette dernière.
Monsieur le secrétaire d'État, vous avez mis en avant le meilleur des arguments en invoquant le principe déontologique selon lequel il faut éviter tout acte médical non nécessaire. Ce principe devrait s'imposer même au risque d'une discrimination – ce qui n'est pas le cas en l'espèce, dès lors que d'autres solutions existent en dehors de la réception d'ovocytes de la partenaire. Le don d'ovocytes est en effet bien plus qu'un acte un « peu plus pénible » que le don de spermatozoïdes, pour reprendre les mots du rapporteur.
Chers collègues, réfléchissez bien avant d'adopter ces amendements qui rompraient l'équilibre dont le Gouvernement affirme être le garant depuis le début de la première lecture, il y a un an.