Votre logique est celle de la toute-puissance de l'individu ; ce n'est pas la nôtre. Il faut simplement le constater. Je respecte le choix de nos collègues qui sont cohérents, qui vont jusqu'au bout de leurs convictions, comme Jean-Louis Touraine, Guillaume Chiche ou Laurence Vanceunebrock : ils ont du moins une vision structurée. Mais vous qui êtes dans l'entre-deux, votre position est intenable ! Lorsqu'on vous dit qu'en matière de coparentalité, de GPA, tout est déjà écrit, vous protestez que ce n'est pas le cas. C'est pourtant le cas, car votre conception de la famille, de la personne humaine, n'est pas ancrée dans leur réalité corporelle. À partir de là, tout est balayé et vous vous retrouvez face à des angles morts.
Je reviens sur cette notion d'angle mort : il n'en existerait pas dans notre droit si l'on n'y avait pas introduit le genre, à travers le changement de sexe à l'état civil. Telle est la question : allons-nous enfin revenir à des réalités objectives ? Nous respectons les sentiments individuels, personnels, intimes, mais le droit repose sur ce qui est objectif ; il ne peut être édifié sur les sentiments. Vous faites une loi d'amour : c'est subjectif. Vous dites que chacun est homme ou femme selon qu'il se sent homme ou femme : c'est de la subjectivité pure.
Le 14/08/2020 à 11:30, Laïc1 a dit :
Je ne comprends pas que la loi puisse autoriser une personne seule à adopter. Il y a un risque évident en ce qui concerne la sécurité de l'enfant, car qui pourra l'aider en cas d'abus ? Dans une famille avec père et mère, l'un peut toujours servir de garde fou aux abus de l'autre.
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