Lorsque nous nous reprochons mutuellement de prétendre au « monopole de la famille », ce n'est pas à raison. Nous avons tort de nous invectiver au sujet de ces questions. En revanche, nous devrions bien nous demander si, réellement, le droit de la filiation est adaptable à toutes les situations que la société, en évoluant, pourrait faire surgir demain. Nos collègues vous le disent : nous risquons de rencontrer un problème à un moment donné. Prenons un exemple qui n'est pas directement lié aux amendements : lorsque plus de deux personnes revendiqueront le droit de faire famille, nous saurons, à la limite, le traiter sur le plan du droit de la famille. Sur le plan du droit de la filiation, j'en suis désolé, mais nous ne le saurons pas. C'est cela, le fond du problème.
Ne nous enfermez pas dans un modèle suranné, rétrograde, de la famille et de la relation entre l'enfant et ses parents. La question n'est pas là. En ce qui me concerne, du moins, je raisonne assez froidement…