Je vous en félicite : faites-le davantage. Nous voterons avec vous, malgré la difficulté que cela représenterait pour nous. On pourrait dire que nous mettons le doigt dans l'engrenage de la disparition de la médecine du travail. En effet, ceux qui ont inventé la loi El Khomri ont eu la cruauté de supprimer la visite médicale d'embauche au profit d'un vague examen de santé – vague, car il peut être pratiqué par un infirmier, ce qui ne signifie pas, du reste, qu'un infirmier ne sache pas faire son métier, mais un tel examen ne peut pas tenir lieu de visite initiale.
Vous avez évoqué, monsieur Vigier, le risque pénal qui existe à la reprise et vous avez heureusement complété votre propos en évoquant aussi le danger que court le salarié lui-même.
Dans la mesure donc où notre débat aura bien précisé qu'il s'agit d'une mesure transitoire, et qu'elle ne vise pas à remplacer la médecine du travail, nous voterons évidemment avec vous, car il faut d'abord s'assurer de la santé des salariés. De fait, notre démarche ne vise pas à embêter je ne sais qui : si nous prévoyons une visite médicale, c'est parce que nous pensons qu'il y a un problème. Lorsque quelqu'un reprend le travail après un arrêt de travail, il faut en effet vérifier que tout va bien et ne pas prendre le risque de l'abîmer ou de le mettre dans une situation où, préoccupé par sa souffrance ou par une séquelle de sa maladie ou de son traitement, il viendrait à être distrait dans son travail et entrerait dans la catégorie des 545 personnes qui décèdent chaque année sur leur poste de travail.
Une autre fois, j'attendrai l'amendement suivant. Je tiens toutefois à souligner que la base sur laquelle sont recrutés aujourd'hui les médecins produit son effet désastreux. Voilà le résultat du numerus clausus : il n'y a plus de médecins dans ce pays. C'est incroyable !
Le 16/07/2017 à 09:08, Laïc1 a dit :
"Voilà le résultat du numerus clausus : il n'y a plus de médecins dans ce pays. C'est incroyable !"
Là où l'argent passe, la santé trépasse...
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