Ce texte n'est pas une révolution, c'est vrai ; c'est une évolution, à la fois substantielle et louable. Ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau, pas davantage un coup de balai sur la démocratie représentative ; c'est un texte qui prend acte, au détour de l'examen d'une institution particulière, le CESE, de la crise de la démocratie représentative que nous traversons, et qui essaie, par le biais de cette institution, par fines touches, d'apporter des éléments de médication à cette crise.
Nous essayons d'améliorer les procédures, en proposant des pétitions en ligne, en développant la démocratie participative et le recours à un procédé connu et usité dans le passé, le tirage au sort, en insérant mieux le CESE dans un réseau institutionnel horizontal – européen – et vertical – régional et local. Il faut le voir comme un pas en avant, franchi à titre expérimental ; un pas pour l'institution elle-même et dans le débat que nous ne pouvons pas occulter davantage entre démocratie représentative et démocratie participative. On peut vouloir aller plus loin ou prendre une autre direction, mais il est préjudiciable de refuser le débat. C'est pourquoi le groupe Agir ensemble votera contre cette motion de rejet préalable.