Madame la secrétaire d'État, vous dites que le Conseil n'est pas une chambre des CSP. Formellement, ce n'est en effet pas le cas. Cependant, l'idée de départ consistait à associer les différentes CSP et forces vives – raison pour laquelle il y avait, jusqu'à présent, des sections représentant le patronat, les syndicats, la vie associative. S'il ne s'agit pas exactement de CSP au sens où l'entend traditionnellement l'INSEE, convenez qu'on s'en inspire tout de même fortement !
Ensuite, les retraités ne sont pas une catégorie comme les autres – non qu'ils soient des citoyens à part, mais ils jouent un rôle important dans la société en raison de leur implication et de l'aide qu'ils peuvent apporter à leurs enfants salariés et chefs d'entreprise, en assurant la sortie de l'école pour les petits-enfants, par exemple. Enlevez les retraités des associations, des ONG, de l'humanitaire et des sorties d'école : on s'en rendra très vite compte !
Vous le savez, je défends la présence de jeunes dès 16 ans au sein du CESE, même si j'y apporte quelque tempérament, en émettant certaines réserves et en proposant d'encadrer le dispositif. Je veux bien que l'on ne crée pas de catégories d'âge – même s'il ne faut pas confondre âge et citoyenneté – , mais si l'on souhaite ouvrir le CESE à des jeunes dès 16 ans, c'est bien que l'on identifie une catégorie d'âge ! Et dans ce cas, pourquoi ne le ferait-on pas pour d'autres, qui sont certes un peu plus loin des 16 ans, parfois passés depuis bien longtemps, mais qui comptent et souhaitent aussi pouvoir être représentés ?
Bref, vos arguments ne sont pas très convaincants.