Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, chers collègues, nous voterons contre ce projet de loi de finances rectificative, ce qui ne vous surprendra pas, monsieur le secrétaire d'État.
La première raison de ce choix n'est pas anodine. Certes, nous comprenons la situation d'urgence, mais vous avez été parlementaire et vous êtes de ceux qui ne pensent pas que le Parlement est une chambre d'enregistrement. Ce matin encore, vous envisagiez de modifier l'organisation du travail parlementaire. Nous devrions débattre du budget de la mission « Relations avec les collectivités territoriales » et non de ce projet de loi de finances rectificative.
Mais il s'agit – et nous en sommes tous conscients – de 10 milliards d'euros. Une telle somme nécessite, me semble-t-il, un peu plus qu'un débat dont on pourrait penser qu'il a été galvaudé. Je ne reviendrai pas sur les conditions assez inacceptables dans lesquelles nous avons dû travailler, mais j'ai bien senti tout à l'heure une pointe d'agacement dans la bouche de Joël Giraud !