Madame la ministre, je veux bien entendre que vous ne vouliez pas gérer la situation de l'emploi des jeunes au moyen de quotas, mais il faut donc le faire à partir des statistiques – car je ne doute pas que Pôle emploi vous en fournisse. Pratiquement, plus aucun jeune ne peut, dans notre pays, entrer directement dans un emploi stable.
Nous pouvons aller le vérifier dans l'agence de Pôle emploi la plus proche : dans toutes les annonces qui s'adressent à des jeunes, ès qualités, figure explicitement la mention d'un contrat d'avenir ou autre du même genre. Cet amendement a donc une valeur d'interpellation : il vise à dire que cela doit cesser. Plus jamais ça !
Nous vous proposons d'embaucher des jeunes qualifiés, un point c'est tout, et non pas des jeunes qualifiés en contrat de précarité, car c'est incompatible. Un jeune qualifié est en capacité de faire le travail et je ne vois pas pourquoi, parce qu'il est jeune, il devrait passer par la case « précarité ». Voilà pourquoi nous vous interpellons avec cet amendement.