Je suis heureux de me découvrir un point d'accord avec Emmanuel Macron ! Mais je regrette que ce qui pourrait apparaître comme des conquêtes pour les salariés ne soit pas intégré directement dans ce projet de loi : intégrons-les tout de suite ! Intégrons immédiatement cette idée de bonus-malus plutôt que de la mettre à l'étude. « Nous allons aborder ces questions », « Attention à ne pas faire d'usine à gaz », etc. : on se demande quand tout cela aboutira ! Faisons-le, et faisons-le maintenant !
Pendant la campagne électorale, j'ai fait la tournée des artisans et des commerçants pour distribuer un tract spécifique. Arrivé devant les pompes funèbres de Longueau, j'hésite : j'entre, j'entre pas ? Je décide d'y aller. Il y avait un jeune gars, pas très à l'aise dans son costard – un peu comme moi quand j'en revêts un – ; je me demandais s'il ne l'avait pas emprunté à quelqu'un ! Je me suis dit que ça ne devait pas être le patron. Au cours de notre discussion, il m'explique qu'il vient là de temps en temps, pendant une heure et demie, quand on l'appelle pour un enterrement. Mais attendez : ces heures-là sont payées au salarié avec juste une mini-prime de précarité ! Cet amendement vise à taxer davantage les entreprises ayant recours à ce système et à en reverser le produit aux salariés. Je pense que c'est une bonne mesure.
Je ne comprends pas la réaction de tout à l'heure : je vous tends la main pour devancer, dès maintenant, les bonnes intentions d'Emmanuel Macron !