Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du jeudi 1er octobre 2020 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Merci, cher collègue, de le reconnaître. Sachez que notre groupe continuera à le faire. Il a accompagné la majorité dans un certain nombre de prises de décisions. Il était présent, aux côtés du Gouvernement et de la nation, au mois de mars et dans les semaines qui ont suivi. Nous étions quelques-uns à être présents ici, à la fin du mois de mars, et nous avons profondément senti combien l'heure était grave et quelle attitude de responsabilité elle réclamait.

Nous n'avons pas l'intention d'instrumentaliser quoi que ce soit. Les risques épidémiologiques sont réels, la propagation du virus étant exponentielle. Il nous faut cependant aussi apprendre à vivre avec le covid-19, à faire preuve de résilience car il est fort possible que nous ayons à faire face de façon continue à cette pandémie ou à d'autres. Nous le saurons dans quelques mois, quelques années.

Il importe aussi que les messages envoyés soient clairs. Je ne suis pas sûr que ce soit toujours le cas, loin s'en faut. Nous avons connu des cafouillages avec les masques – mais ce n'est pas le moment de rouvrir une polémique d'autant qu'une commission d'enquête y travaille.

Certaines directives relatives aux tests sont tout aussi difficiles à comprendre, parfois bien gribouilles ! Après avoir enjoint à l'ensemble de nos concitoyens de se faire tester, on se rend compte qu'il faut les stopper, hiérarchiser, trier, d'une certaine façon ; on peine à suivre le rythme, parfois par manque de produits, les délais s'allongent, les résultats n'arrivent pas. Tout cela est bien nébuleux.

Que dire aussi de ces restaurants et cafés – je ne parle même pas de l'événementiel, du monde du spectacle et de la culture, des discothèques – que l'on oblige à fermer alors que l'on continue à laisser les gens s'entasser dans les transports publics, métros, bus, RER, que l'on laisse ouvertes certaines universités et pas d'autres, que l'on allège les procédures dans les écoles mais pas dans les supermarchés ? Tout cela est difficile à suivre.

Que dire de ces affirmations du Gouvernement qui parle de respect des territoires, de mesures territorialisées, alors qu'il informe tardivement les élus locaux quand il ne cherche pas à les éviter ? Ceux de Marseille ou d'Aix-en-Provence pourraient en témoigner.

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