J'entends votre argument, madame la ministre déléguée, mais j'ai vécu la situation que j'ai décrite pas plus tard que cet été : en dépit des dispositions et du cadre juridique en vigueur, les occupations illicites de terrains par des gens du voyage dans des communes respectant le schéma départemental d'accueil des gens du voyage posent un problème. Les juges se réfugient derrière la condition mise par la loi au déploiement de la procédure accélérée d'expulsion pour ne pas ordonner celle-ci.
L'incompréhension est totale dans la population, puisque les communes et les élus ont investi des montants élevés pour construire des aires d'accueil, permanentes ou sédentaires. Chez moi, nous avons subi, pendant plus d'un mois, l'occupation d'un terrain communal par deux cents caravanes, alors que l'intercommunalité fut l'une des premières du département à engager la construction d'une aire d'accueil de grand passage. C'est intolérable. Régler ce type de problème est l'unique objectif de mon amendement.