Le stockage de l'eau est fondamental. Le changement climatique est bien plus rapide que nous le pensions. Cette année, la différence est criante entre les agriculteurs qui ont accès à l'eau et les autres. Nous devons absolument sécuriser les projets. Certaines associations extérieures aux territoires déploient une stratégie d'épuisement et multiplient les recours, face à des agriculteurs qui n'ont ni les mêmes moyens financiers, ni les mêmes moyens juridiques : c'est le pot de terre contre le pot de fer. Il faut lutter contre ce phénomène. Je regrette donc l'amendement de suppression du Gouvernement.
La question de l'eau engage l'avenir de l'agriculture. Rappelons que l'eau est un vecteur de diversité. Des réserves ont été constituées dans certains départements du sud, dont la topologie le permettait ; elles ne sont pas remises en cause. Il faut en créer dans les départements situés plus au nord, à la géographie plus plane. La sécurisation des réserves d'eau permet aussi de cultiver du bio – je le constate dans mon territoire – , tandis que l'absence d'eau participe d'une uniformisation des cultures au profit des variétés dont les besoins sont moindres, et va à l'encontre de la biodiversité. Je vous invite à accélérer le traitement de ces sujets, monsieur le ministre. Mon groupe votera donc contre votre amendement de suppression, et suivra le rapporteur.