Je ne peux accepter les propos que vous avez tenus concernant le WWF, monsieur Lassalle.
Je suis conscient de l'importance que revêt la gestion de l'eau – dans ce domaine, les conflits d'usage sont d'ailleurs vieux comme le monde. Gardons-nous, toutefois, de nourrir une logique conflictuelle, notamment entre les agriculteurs et les associations.
Si je dis cela, c'est parce que nous devons améliorer la gestion de l'eau, mais que nous devons le faire dans la concertation. Du point de vue de l'hydrogéologie, le fait de prélever de l'eau tombée en hiver pour la relâcher en été est parfaitement neutre pour le cycle de l'eau, même en tenant compte de l'évaporation et de la perte due à l'usage. Cependant, il n'est en pas de même à l'échelle du bassin-versant, où les prélèvements ne sont pas sans incidences, ce qui fait que les usages des uns et des autres doivent être validés dans la concertation.
De la même manière qu'on ne peut se lancer dans une mêlée de rugby dont les règles n'auraient pas été préalablement définies – cela finirait mal – , il n'est pas souhaitable d'engager une concertation qui ne serait pas soumise à certains principes.