Le compte pénibilité a été mis en place pour permettre aux salariés ayant connu des conditions de travail pénibles, soit de se former pour s'orienter vers un métier moins pénible, soit de partir à la retraite plus tôt que les autres salariés.
Plusieurs missions, comptant notamment des chefs d'entreprise et des parlementaires, ont été mises en place afin de trouver les moyens de simplifier ce dispositif qui, lorsqu'il a été créé ne satisfaisait pas aux conditions de simplicité nécessaires pour entrer en vigueur.
Le Gouvernement a annoncé une application différenciée des quatre derniers critères et je voudrais profiter de l'examen de cet article pour interroger Mme la ministre sur ces annonces. Dans quelle mesure cette application différenciée se fera dans des conditions à la fois d'information et d'accès satisfaisantes pour les salariés concernés ? On sait en effet que si la création d'un droit nouveau est importante, son effectivité et la faculté pour les salariés concernés d'en faire usage le sont tout autant. Comment les salariés seront-ils informés de ce nouveau droit et comment pourront-ils l'exercer ?
Ma seconde question porte sur la réforme plus générale des retraites qui interviendra l'an prochain et qui sera, je crois, portée par votre collègue Agnès Buzyn, madame la ministre. Le candidat Macron avait annoncé pendant la campagne que cette réforme visant à introduire des comptes notionnels tiendrait compte de la pénibilité. Pouvez-vous, madame la ministre, nous garantir que les dix critères de pénibilité seront bien pris en compte dans le cadre de cette réforme des retraites plus structurelle qui interviendra l'an prochain ?