Personne ici, je pense, n'est défavorable à l'inscription de 2,4 milliards supplémentaires dans l'ONDAM, mais cela ne m'empêchera pas de formuler quelques remarques.
On peut tout de même s'étonner, sur le plan de la méthode, de voir le Gouvernement déposer en séance des amendements portant sur des sommes aussi considérables, qui plus est financées par la dette, donc supportées par les générations futures. C'est une stratégie qui n'en est pas une : cette attitude dénote un manque d'anticipation, car cela fait plusieurs mois que nous voyons ces enjeux prendre de l'importance. Caroline Fiat nous alerte sur les jours de repos auxquels les personnels soignants devront renoncer, mais ils y renoncent déjà ! Dans les centres hospitaliers, y compris de proximité, dans les services d'urgences, des médecins et des infirmières n'ont pas pris de congés depuis plusieurs semaines. Et ce problème ne sera pas réglé avec ces crédits, car il renvoie à l'organisation même des établissements de santé de notre pays.