Avec cette prorogation de deux ans le Gouvernement fait un saut de puce, dont acte ; mais nous nous retrouvons donc exactement dans la même situation qu'il y a deux ans. Ce sera encore à peu près la même situation dans deux ans, quoique la majorité aura peut-être changé après l'élection présidentielle de 2022.
Parlons de cela sans provocation. Même si, bien sûr, il nous faut prendre en compte l'impact de la covid-19, la question n'est pas conjoncturelle mais structurelle. Il n'y a aucune raison objective pour que les problèmes de dumping et les différences de traitement avec tant d'autres États, comme l'Allemagne, l'Espagne et tant d'autres se résorbent par miracle.
Tenons compte de la réalité : le secteur rencontre de vraies difficultés. Il faut aider les emplois français et l'agriculture française. Envoyons un vrai signal – plutôt que de faire un saut de puce de deux ans – et pérennisons ce dispositif « quoi qu'il en coûte », pour reprendre une expression chère au Président de la République.
Certes, 450 millions d'euros, ce n'est pas rien dans le climat budgétaire actuel, mais c'est une somme à la hauteur des enjeux économiques, sociaux et d'emploi : elle mérite donc d'être engagée.
Puisque les députés de tous les bancs ont déposé des amendements identiques, je les invite à se joindre à nous pour voter en faveur de nos amendements lors du scrutin public.