L'amendement permet de rendre un hommage appuyé au travail remarquable des assistantes maternelles. Si les « assmats » n'étaient pas présentes dans les villes, dans les campagnes, dans tous les territoires, nous serions bien en peine. Quand je dis « nous », je pense aux jeunes parents, aux salariés ou aux indépendants, à toutes celles et ceux qui veulent des modes de garde complémentaires, parfois alternatifs. Il n'y a pas que les modes de garde collectifs ; il existe d'autres possibilités et les « assmats » en sont une part majeure. À cet égard, elles doivent être au coeur de nos préoccupations. Elles ont beaucoup souffert ces derniers mois, avec des conditions d'emploi très limitées ; si certaines ont beaucoup été sollicitées, parce qu'elles gardaient des enfants de soignants, ce n'est pas le cas de toutes.
Il faut le reconnaître, toutes n'ont pas été très bien indemnisées. Les parents employeurs ont parfois été appelés à la rescousse pour maintenir le niveau de certaines rémunérations ; en réalité, le compte n'y est pas. Aujourd'hui on leur demande – c'est légitime – un certain nombre d'éléments supplémentaires : des protections, des gestes, mais aussi un peu d'équipement. L'amendement vise à compenser le surcoût correspondant à ces équipements, qui sont structurels et pas simplement épisodiques. De tels achats sont en effet réguliers et non occasionnels, car les précautions à prendre sont durables. Or, pour le moment, rien n'est compensé en matière de salaire ou de participation aux frais.
Par l'exonération ici visée, nous proposons donc une compensation et un coup de chapeau très concret pour les « assmats », qui gardent les enfants au quotidien et qui permettent au pays de travailler.