Je m'inscris pleinement dans le sens des propos de M. Brindeau. Nous ne pouvons nous permettre aujourd'hui, alors que nous sommes réunis pour débattre, de valider l'article 2 qui consiste simplement à faire d'une pierre deux coups en nous annonçant déjà très clairement que l'état d'urgence sanitaire sera prolongé de trois mois supplémentaires.
Mais peut-être le Gouvernement a-t-il d'autres intentions. Il est prévu – M. le ministre des solidarités et de la santé l'a d'ailleurs reprécisé lors de son audition en commission – que nous débattions d'un texte en janvier. Je suis bien curieuse – comme vous, j'imagine – d'en connaître le contenu. Mais soyons clairvoyants : ne voudrait-on pas nous faire prendre conscience, dès aujourd'hui, que l'état d'urgence sanitaire sera inscrit définitivement dans le droit commun ? Encore une fois, je m'interroge sur la nécessité du recours à une telle mesure et sur sa proportionnalité au regard de la réalité actuelle de l'épidémie virale en France.