Je comprends votre souhait d'améliorer les conditions salariales des AESH. Nous sommes tous conscients des faibles rémunérations qu'elles perçoivent, souvent inférieures à 800 euros par mois, notamment du fait du temps partiel – qui est d'ailleurs parfois choisi, pour des raisons personnelles par exemple. Les AESH sont essentiels pour l'accès à l'école de tous les élèves, quels que soient leur handicap et leurs difficultés.
Malheureusement, votre amendement reviendrait à apporter une mauvaise réponse à une très bonne question : la revalorisation des rémunérations s'inscrit dans une politique globale en faveur de l'accompagnement des élèves en situation de handicap, afin qu'ils bénéficient d'un véritable statut. Le mouvement de déprécarisation est enclenché puisque le nombre de CDI augmente au fur et à mesure que les AESH atteignent six ans de CDD : en 2021, 910 AESH passeront en CDI et ce mouvement s'amplifiera dans les années suivantes.
À titre personnel, j'émets donc un avis défavorable.